lundi 15 décembre 2014

[Séminaire 2014-2015 | Colloque international] Nicos Poulantzas un marxisme pour le XXIe siècle | argument & programme

Nicos Poulantzas, un marxisme pour le XXIe siècle
Colloque international consacré à l’œuvre de Nicos Poulantzas


 L’œuvre de Nicos Poulantzas (1936-1979) alimente aujourd’hui au plan international les recherches marxistes parmi les plus novatrices. Etat, crise, classes sociales, mondialisation, Europe, transformation des rapports de production, fascisme… sur tous ces sujets, Poulantzas a fait évoluer le marxisme sur des voies inexplorées, en s’appuyant sur les classiques – Rosa Luxemburg et Gramsci, parmi d’autres – mais en ouvrant également le marxisme à des influences extérieures, celle de Michel Foucault par exemple. Cette œuvre se situe à la charnière de deux époques : le capitalisme d’après-guerre, et son cycle de croissance ininterrompu de trois décennies, et la période issue de l’entrée en crise de ce cycle dans la première moitié des années 1970, dont nous ne sommes à bien des égards pas encore sortis. C’est ce qui confère à la pensée de Poulantzas sa très grande actualité.
ftp://ftp2.marxau21.fr/marxau/Prospectus/Colloque%20NP_Affiche.jpg

L’affiche du colloque
est disponible à cette adresse



Si la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou encore l’Amérique latine connaissent de puissantes traditions de recherche poulantzassiennes depuis plusieurs décennies, on ne peut pas en dire autant de la France, pourtant pays d’élection de Poulantzas. Comme tout ce qui touche de près ou de loin au marxisme, l’œuvre de Poulantzas a été l’objet en France, depuis les années 1980, d’un remarquable silence. Aujourd’hui, de nouvelles générations de chercheurs partent à la découverte de cette pensée, et cherchent à la mettre à contribution pour comprendre les évolutions du capitalisme contemporain. C’est dans ce mouvement de redécouverte du marxisme en général, et des idées de Poulantzas en particulier, que ce colloque s’inscrit.
 
Ce colloque reviendra sur différents aspects de l’œuvre de Poulantzas : le rapport aux marxistes classiques, ainsi qu’à Althusser ou Miliband par exemple, l’influence du contexte des années 1960 et 1970, ainsi que la pertinence actuelle de ses théories, par exemple la définition de l’Etat comme « condensation d’un rapport de force entre classes et fractions de classes », le concept d’ « étatisme autoritaire », ou encore sa position dans le débat avec Ernest Mandel à propos de la nature de l’Union européenne.

Ce colloque international réunira philosophes, historien-ne-s, sociologues et géographes autour de l’analyse, l’évaluation et l’actualité de la pensée d’un des auteurs marxistes les plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle, et dont la pensée est sans doute l’une des plus fécondes aujourd’hui. 

Vendredi 16 janvier, 9h-12h30

Introduction : Alexis Cukier, Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan

Alvaro Garcia Linera, vice-président de l’État plurinational de Bolivie
Cédric Durand et Tristan Auvray, université Paris 13, Un capitalisme européen ? Retour théorique et empirique sur le débat Ernest Mandel/Nicos Poulantzas, 40 ans après

Ludivine Bantigny, université de Rouen, Poulantzas et les gauches révolutionnaires : réceptions, discussions

Costis Hadjimichalis, université Harokopio (Athènes), Geographies of the state : Nicos Poulantzas and contemporary approaches to space

Vendredi 16 janvier, 14h30-18h

Marco Di Maggio, université La Sapienza (Rome), L’eurocommunisme des intellectuels. Poulantzas et la troisième voie vers le socialisme

Stathis Kouvelakis, King’s College (Londres), Une théorie de l’É(é)tat d'exception : Poulantzas face au fascisme

Alex Demirovic, Goethe Universität (Francfort), The capitalist state as a social relation and democratic transformation to socialism


Samedi 17 janvier, 9h30-13h

James Martin, Goldsmiths College (Londres), Poulantzas: from law to the state

Guillaume Sibertin-Blanc, université de Toulouse Jean-Jaurès, Marxisme, Etat, pratique politique : Retour sur le débat croisé de Poulantzas avec Althusser et Balibar

Isabelle Garo, lycée Chaptal (Paris), Théorie de l’État et stratégie politique

*

Le colloque se déroulera le vendredi 16 et le samedi 17 janvier 2015 à la Maison de la recherche de l’université Paris IV, 28 rue Serpente 75006 Paris (M° Odéon).


lundi 1 décembre 2014

[séminaire 2014-2015] Séance du 13 décembre 2014


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Quatrième séance du séminaire
Sophie Béroud,
« Luttes dans le monde du travail et transformations du syndicalisme : éléments d’analyse à partir d’une sociologie marxiste »

Autour de sa contribution à l'ouvrage dirigé par D. Mezzi,



Samedi 13 décembre 2014, de 16h à 18h
Maison de la recherche - université Paris IV
28, rue Serpentine 75006 Paris
(M° Odéon)

Alors que les tentacules du capitalisme ­mondialisent l’affrontement entre le capital et le travail, il est manifeste que le mouvement syndical n’est pas encore à la hauteur des besoins.Si l’écosystème syndicalisme-mouvement social change, il est traversé de débats, engage des mutations internes et subit parfois des tensions et des crises. De nouvelles structures émergent, voire de nouvelles formes d’organisation et de contestation.


Cet ouvrage examine les changements du syndicalisme et les défis qu’il doit affronter: unité, unification, rapport à la politique, place du travail, représentativité, indépendance…
Il apporte les éclairages nécessaires à un projet de consolidation ou de refondation syndicales, alors même que les formes organisées se multiplient (associations, mouvements…), s’interpellent et s’interpénètrent.
Pour résister, fédérer et faire avancer les droits, tout est à réinventer. Fronts partiels, collectifs pluri-thématiques, réseaux souples, jonctions pragmatiques entre syndicalisme et réponses politiques, internationalisation: tout bouge.
Il est temps de sortir du 20esiècle!



dimanche 16 novembre 2014

[Parution] Cédric Durand | LE CAPITAL FICTIF Comment la finance s’approprie notre avenir

On explique souvent les turbulences des marchés financiers par l’immoralité des agents, les errements de la théorie économique ou les réglementations inadaptées. Bien que ces explications ne soient pas fausses, elles laissent de côté le principal problème : la nature et l’origine de la valeur financière. C’est ce mystère que Cédric Durand propose d’élucider.
À partir du concept de capital fictif, il soutient que la finance préempte la production future, s’approprie de la richesse qui reste à créer. S’appuyant sur des données comparatives couvrant les quatre dernières décennies, il montre que l’accroissement des
dettes publiques et privées, l’essor des produits financiers, l’affirmation de la norme de création de valeur pour l’actionnaire, ou encore l’action des pouvoirs publics en faveur de la stabilité financière participent d’un même dispositif de domination sociale et politique.
Le capital fictif pourrait n’être qu’un tigre de papier... Mais il mord ! Par la financiarisation, le capital s’est arrogé un pouvoir dont on ressent aujourd’hui toute la violence. Si la sophistication financière a permis un temps de masquer la déconnexion croissante entre l'épuisement de la dynamique productive et les exigences du capital, la crise de 2007-2008 a fait tomber le voile. L'hégémonie financière se pare des atours libéraux du marché, mais à chaque fois que les marchés s’effondrent, le capital fictif se tourne vers le politique pour mieux presser à son profit les corps sociaux.
[Présentation de l’éditeur]


Un extrait du chapitre 3 de l’ouvrage est librement disponible sur le site du séminaire à cette adresse

Un autre extrait est également disponible sur le site de l’éditeur à cette adresse    


mardi 11 novembre 2014

[séminaire 2014-2015] Séance du 29 novembre 2014

samedi 29 novembre 2014, de 16h à 18 h
Maison de la recherche, université Paris IV

28, rue Serpente 75006 Paris
(M° Odéon)

Ludovic Hetzel, « La dialectique de la production capitaliste selon Marx »
Autour de son ouvrage Commentaire du Livre I
du Capital : contribution à l’étude de la dialectique matérialiste

(à paraitre aux Éditions sociales, fin 2014)

vendredi 24 octobre 2014

[Texte] Livio Boni | Gramsci ré-orienté : le 25e Cahier de Prison à l’épreuve des lectures subalternistes indiennes


Vient d’être publié sur le site du séminaire, un nouveau texte, de Livio Boni, Gramsci ré-orienté : le 25e Cahier de Prison à l’épreuve des lectures subalternistes indiennes. 

Mon propos sera ici de tenter un aller-retour entre le texte gramscien concernant la question des « groupes sociaux subalternes » et une série d’usages de la catégorie de subalternité mûris à partir de la fin des années 1970, en particulier dans le contexte indien. Cela non pas pour restaurer une quelconque autorité de la lettre du texte gramscien contre des emplois ou des références parcellaires ou hétérodoxes, car une telle autorité serait imaginaire – c’est-à-dire déjà produite par une certaine orientation de lecture – et stérilisante, dans la mesure où elle prétendrait s’appuyer sur les textes pour réaffirmer une certaine univocité du gramscisme, alors même que ce dernier s’est trouvé puissamment réactivé et remis en jeu par toute une série de réappropriations venant d’horizons fort éloignés de celui de son contexte d’origine.

dimanche 12 octobre 2014

[séminaire 2014-2015] Séance du 20 octobre 2014

Lundi 20 octobre 2014, de 18h à 20h,ENS Ulm,
29, rue d’Ulm 75005 Paris, salle 236

(RER Luxembourg)

Autour de l'ouvrage de Jean Ducange
 La Révolution française et l'histoire du monde.
Deux siècles de débats politiques et historiques 1815-1991
(Paris, A. Colin, 2014)
En partenariat avec le séminaire « Lectures de Marx » de l'ENS Ulm

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Depuis 1815, la question n’a cessé de hanter des générations d’historiens et responsables politiques à l’échelle internationale : comment écrire l’histoire de la Révolution française ? Marx n'a jamais rédigé d'histoire de la Révolution française ; en revanche de nombreuses traditions marxistes s'en sont inspirées tandis que bien des révolutionnaires aux XIXe et XXe siècles l'ont prise pour modèle.

Notre conférence exposera les conditions d'émergence des différentes interprétations marxistes de la Révolution française face aux autres écoles, et les débats qui les ont traversées : Jaurès, Bebel et Kautsky sur la tradition révolutionnaire ; l'analogie entre la révolution bolchevique et la « Grande Révolution » de 1789 ; le moment Front Populaire ; les écoles des pays du « socialisme réel » et le débat sur la « révolution atlantique » ; la crise des études révolutionnaires et le Bicentenaire de 1889.

mardi 7 octobre 2014

[séminaire 2014-2015] Séance du 11 octobre 2014


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Première séance

Cédric  Durand,
« Généalogie et actualité du concept de capital fictif »

(Le signe de l’automne – essai sur la financiarisation,
Paris, Les Prairies ordinaires, 2014)



samedi 11 octobre 2014, de 16h à 18h

Maison de la recherche de l’Université de Paris IV

28, rue Serpente 75006 Paris

M° Odéon



Les séances, ouvertes à tou-te-s, dans la limite des places disponibles


jeudi 18 septembre 2014

[Parution] Marx | Contribution à la critique de l'économie politique (Les Editions sociales, 2014)


Avec la Contribution à la critique de l’économie politique publiée en 1859 Marx livra au public la première réalisation du projet théorique qu’il tâchera de mener à bien jusquà la fin de sa vie, la critique des catégories de léconomie politique. On trouve en effet dans ce texte un démontage patient de léchange marchand et de ses présupposés, notamment monétaires, qui en fait une première version de la section I du Capital. La Contribution est ici accompagnée dune introduction rédigée par Marx en 1857 pour expliciter son projet. Ces deux textes figurent au programme de l’agrégation de philosophie 2015.
Comme il est de tradition dans la GEME, la publication en annexe de plusieurs textes d’auteurs cités ou critiqués par Marx fournit au lecteur des éléments pour entendre la précision et la radicalité du geste théorique de Marx : lutter contre une économie politique envisagée ici au travers du prisme hégélien. On apprécie ainsi comment les catégories mises en question façonnent encore aujourd'hui notre univers et notre horizon intellectuel.
[Présentation de l’éditeur]

Karl Marx, Contribution à la critique de l’économie politique.
Introduction à la critique de l’économie politique (dite « de 1857 »)
.
Paris :
Les Éditions sociales, collection Geme, 2014 ; 240 pages, 12 €
ISBN : 978-2-35367-018-5 (en librairie le 25 septembre 2014)

mardi 9 septembre 2014

Colloque Poulantzas janvier 2015



NICOS POULANTZAS, UN MARXISME POUR LE XXIe SIECLE
Colloque international consacré à l’œuvre de Nicos Poulantzas

Université de Paris-Sorbonne
Maison de la recherche de Paris IV, 28 rue Serpente, 75006 Paris
(métro Odéon, Amphi 035)

Vendredi 16 janvier 2015, 9h-18h
et samedi 17 janvier 2015, 9h-13h

PROGRAMME

Vendredi 16 janvier, 9h-12h30
Introduction : Alexis Cukier, Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan
Alvaro Garcia Linera, vice-président de l’État plurinational de Bolivie (sous réserve)
Cédric Durand et Tristan Auvray, université Paris 13, Un capitalisme européen ? Retour théorique et empirique sur le débat Ernest Mandel/Nicos Poulantzas, 40 ans après
Ludivine Bantigny, université de Rouen, Poulantzas et les gauches révolutionnaires : réceptions, discussions

• Vendredi 16 janvier, 14h30-18h
Marco Di Maggio, université La Sapienza (Rome), L’eurocommunisme des intellectuels. Poulantzas et la troisième voie vers le socialisme
Stathis Kouvelakis, King’s College (Londres), Une théorie de l’É(é)tat d'exception : Poulantzas face au fascisme
Alex Demirovic, Goethe Universität (Francfort), The capitalist state as a social relation and democratic transformation to socialism

· Samedi 17 janvier, 9h30-13h
James Martin, Goldsmiths College (Londres), Poulantzas: from law to the state
Guillaume Sibertin-Blanc, université Toulouse II-Le Mirail, Marxisme, Etat, pratique politique : Retour sur le débat croisé de Poulantzas avec Althusser et Balibar
Isabelle Garo, lycée Chaptal (Paris), Théorie de l’État et stratégie politique

Organisation : Espaces-Marx, Fondation Gabriel Péri, revue Actuel Marx, revue Contretemps.

Sur le site du séminaire Marxismes du XXIe siècle 

mercredi 3 septembre 2014

Un Marx et ça repart !

Une nouvelle mise en page pour le blog du séminaire et un nouveau départ pour le séminaire vers de nouvelles aventures intellectuelles avec un nouvel intitulé Marxismes au XXIe siècle. Le nouveau programme pour 2014-2015 est désormais disponible sur le site web du séminaire. Pour nous écrire, c'est ici. Merci de votre fidélité et à très vite

lundi 19 mai 2014

[Parution] Georges Labica | Karl Marx, les thèses sur Feuerbach

 
Ce célèbre texte de Marx, rédigé en 1845, est un des plus petits documents philosophiques: soixante-cinq lignes, distribuées en onze «thèses», dont la plus longue compte treize lignes et la plus brève, une ligne et demie.
À quoi attribuer sa fortune? Il en va de ces notes comme des aphorismes de Nietzsche ou des Carnets de Valéry: le regard étranger découvre, dans l’apparente spontanéité de l’écriture, dans sa déconcertante concision, sa propre disponibilité et comme une invite à la libre coproduction du sens. 
Marx, en réalité, règle ses comptes avec ce qu’il appelle sa «conscience philosophique d’autrefois». Il refuse désormais de se contenter du rôle de spectateur.
 Il voit dans ce qu’il regarde autour de lui, des besoins et des projets, du travail et de l’imagination, qui renvoient à une économie, à une culture, à une histoire, c’est-à-dire à une société déterminée.
 Ce livre nous fait pénétrer au sein du laboratoire de Marx, au moment où il engage une révolution théorique qui n’a pas fini de faire parler d’elle, ainsi qu’en témoigne le retentissant, perdurable et quasi obsessionnel écho de la 11e thèse sur Feuerbach: «Les philosophes ont seulement interprété différemment le monde, ce qui importe, c’est de le changer.»
 La suite est connue, l’œuvre sera poursuivie sous le signe, pour l’essentiel, de la «critique de l’économie politique», du Manifeste du Parti communiste et du Capital, du 18 Brumaire et de La guerre civile en France. À noter que cet avenir-là, nous le connaissons, mais pas Marx…
Après avoir participé à la lutte de libération nationale du peuple algérien, Georges Labica enseignera la philosophie à l’université de Nanterre. Il a notamment dirigé Le Dictionnaire critique du marxisme (avec Georges Bensussan), PUF, 1982, 1985, 2003.

Georges Labica, Karl Marx, les thèses sur Feuerbach. Paris : Syllepse, .– 188 pages
isbn : 9782849504130


vendredi 14 mars 2014

Parution | La Réification : histoire et actualité d'un concept critique

Le capitalisme est une totalité qui produit des effets dans toutes les sphères de la vie. Le concept de réification, élaboré par Georg Lukács pour désigner « le fait qu’un rapport, une relation entre personnes, prend le caractère d’une chose », permet d’en rendre compte et de critiquer la réduction des individus à de simples fonctions de la reproduction sociale, ainsi que la domination qu’y exercent la marchandise, la division du travail, l’État, le droit formel et la bureaucratie, sur les pratiques et les formes de vie.
La Réification réunit les contributions de philosophes qui interrogent l’histoire et l’actualité de ce concept dans la perspective d’une critique du capitalisme contemporain. Y sont expliquées, discutées et réactualisées les théories de la réification à l’œuvre dans les marxismes et les théories sociales critiques, depuis Marx, Weber et Lukács jusqu’à Adorno, Lefebvre, Sartre, Honneth, Žižek et les théories queer et féministes.
Cet ouvrage collectif, en montrant au-delà des théories philosophiques et sociologiques habituelles que le capitalisme est une forme sociale totale, porte un éclairage original dans les débats contemporains sur le capitalisme et son dépassement.



dimanche 2 mars 2014

[Parution] J. Martineau (dir.) | Marxisme anglo-saxon : figures contemporaines

Avec des textes de Frédérick Guillaume Dufour, Francis Fortier, Frantz Gheller, Xavier Lafrance, Louis-Philippe Lavallée, Gabriel L’Écuyer, Jonathan Martineau, Sébastien Rioux et Nancy Turgeon
 
Jonathan Martineau (dir.), Marxisme anglo-saxon :
figures contemporaines de Perry Anderson à David Mc Nally
. Lux, 2013

dimanche 23 février 2014

[Parution] Fabien Tarrit | Le Marxisme analytique

Les traditions universitaires anglo-saxonnes ont été hostiles au marxisme, tout comme à la philosophie continentale en général, critiquant notamment son manque de rigueur. Les philosophes analytiques reprochant à la philosophie marxiste de manquer de définitions précises, d’arguments et de raisonnement rigoureux. L’association du marxisme et de la philosophie analytique par Gerald A. Cohen dans son Karl Marx’s Theory of History : a Defence, publié en 1978, a ouvert un nouvel espace. Un nouveau courant apparaît alors, désigné comme « marxisme analytique », qui fera porter ses travaux sur la théorie de l’histoire, la théorie économique et les classes sociales. Son intérêt est d’avoir tenté d’associer le marxisme à des méthodes traditionnellement considérées comme non marxistes, voire antagoniques au marxisme.

Le livre de Fabien Tarrit est la première étude en français publiée sur ce courant de pensée. enseigne l’économie à l’Université de Reims- Champagne-Ardenne. Il fait paraître en 2010 une traduction de G. A. Cohen, Si tu es pour l’égalité, pourquoi es-tu si riche ? (Hermann).