mardi 7 juin 2011

lundi 6 juin 2011

Antonio Labriola | « Essais sur la conception matérialiste de l’histoire » [vient de paraître]



« La présente initiative éditoriale n’a pas pour seul but de reconstituer des éléments de mémoire historique concernant un représentant singulier et original du marxisme de l’époque de la Seconde internationale, encore que par les temps qui actuels d’ignorance barbare de toute la tradition de la pensée émancipatrice une telle entreprise trouve déjà en tant que telle sa légitimation intellectuelle et politique. Elle se justifie surtout par la qualité de la pensée condensée dans ces essais et nous oblige à faire le point sur les problèmes difficiles de toute pensée de l’histoire […]. Elle oblige à reconsidérer la possibilité d’une théorie à la fois constructiviste et objective de l’histoire à l’époque de la mondialisation capitaliste. Si Labriola partage des présupposés marxiens et engelsiens qui sont aujourd’hui discutés et même abandonnés, la tension de sa réflexion ouvre sur des problématiques signifiantes et sur des possibles théoriques immanents à ce qui demeure épocal dans la conception matérialiste de l’histoire » (extrait de la préface d’André Tosel, « Antonio Labriola ou le marxisme à “l’essai” »)

Antonio Labriola (1843-1904) est le fondateur du courant marxiste italien. Ami d’Engels, en dialogue avec Georges Sorel, il a renouvelé avec originalité la pensée de Marx à un moment historique où elle semblait être en crise.
Depuis 1902 son œuvre la plus importante, les Essais sur la conception matérialiste de l’histoire, n’était pas traduite en français. Nous la présentons dans une nouvelle traduction. Nous y avons intégré d’autres textes de Labriola, et également la préface de Georges Sorel à la première édition française des Essais et la traduction de l’article de T. Masaryk, « La crise scientifique et philosophique du marxisme contemporain ».
Édition coordonnée par Franck La Brasca avec une préface d’André Tosel

Antonio Labriola, Essais sur la conception matérialiste de l’histoire. Napoli : La Città del Sole ; : Paris : Vrin (« La pensée et l’histoire »), 404 p. — ISBN : 978-88-8292-419-5

jeudi 2 juin 2011

[Vient de paraître] Pour le droit à l'emploi

Les résistances contre les licenciements et le chômage sont indispensables. Mais il faut également discuter à la fois de la crise actuelle du rapport salarial et d’une alternative d’ensemble aux politiques néolibérales.
Pour certains, nous serions à l’aube d’une société post-industrielle, d’un capitalisme « cognitif » permettant d’ores et déjà de sortir du salariat et du « travaillisme », qui a tant marqué le mouvement ouvrier. La défense du droit à l’emploi serait donc devenue archaïque et il faudrait lui substituer la revendication d’un revenu universel.
Pour d’autres, le rapport salarial est avant tout la victime de l’offensive du capital qui vise à le restructurer à son profit, en liquidant les acquis sociaux, en précarisant le statut des travailleurs et en développant le chômage. Dans ce cadre, la défense du droit à l’emploi reste décisive et indissolublement liée à nécessité de la réduction du temps de travail.
Au-delà du débat sur la question du revenu inconditionnel, c’est cette perspective qui sous-tend la démarche de ce «Cahier de l’émancipation » dont les auteurs s’efforcent de présenter les élaborations qu’elle a portées.


Table des matières 
Aperçu sur l’histoire des débats (Antoine Artous)
Pas de droit à l’emploi sans suppression des licenciements
(Laurent Garrouste)
Droit à l’emploi et impératif écologique
(Laurent Garrouste)
Pour un revenu social, inconditionnellement vôtre !
(Leila Chaibi, Simon Cottin-Marx)
Du « statut de chômeur » au droit à l’emploi
(Louis-Marie Barnier)
Pour la semaine de 32 heures
(Collectif)
Droit à l’emploi ou revenu universel ?
(Michel Husson )
Dialectique du salaire socialisé
(Stéphanie Treillet)
Pour un véritable plein-emploi des femmes
(Stéphanie Treillet)
Libérer le travail et se libérer du travail (Antoine Artous)


A. Artous (coord.), Pour le droit à l'emploi. Paris : Syllepse, 2011. – 129 pages
« Les Cahiers de l'émancipation » ISBN : 978-2-84950-308-9