samedi 5 novembre 2011

Vidéos en ligne

Nous avons le plaisir de vous informer que les vidéos des trois première séances du séminaire sont désormais accessibles en ligne. Vous en trouverez les liens dans le programme de l'année en cours sur le site du séminaire ou alors sur le programme visible sur le site du CHSPM. Nous remercions l'équipe technique des Films de l'an 2 de son travail.

mardi 25 octobre 2011

Ian H. Birchall | Sartre et le marxisme, intervention du 22 octobre 2011


En présentant un nouveau livre sur Sartre, on se sent d’une certaine façon coupable. Si on consulte le catalogue de la Bibliothèque Nationale, on trouve 2076 livres par ou au sujet de Sartre. Est-il vraiment besoin d’en ajouter un – et même deux ?

Mais naturellement je réponds que oui. Parce qu’il reste des choses à dire au sujet de Sartre, et surtout il faut le sauver de ceux qui ne seraient que trop heureux de laisser la dépouille de Sartre se décomposer sous les ruines du mur de Berlin. Si pour Sartre, à l’époque de la Critique de la raison dialectique le marxisme était indépassable, aujourd’hui il ne manque pas de gens pour nous dire que le marxisme est en effet dépassable et même tout simplement dépassé. Il faut sauver Sartre de ses ennemis mais aussi de ses amis.

dimanche 16 octobre 2011

[parution] Ian H. Birchall, Sartre et l'extrême-gauche française


Ian H. Birchall, Sartre et l'extrême-gauche française : cinquante ans de relations tumultueuses. Paris: La Fabrique, 2011.– 416 p.

[parution] Emmanuel Barot (dir.), Sartre et le marxisme


La pensée et les interventions politiques de Sartre ont marqué l’espace intellectuel français depuis la Libération et restent une référence incontournable et d’une grande actualité pour ceux qui veulent comprendre les enjeux théoriques, historiques et politiques de la situation contemporaine.
Cet ouvrage propose d’examiner la manière dont Sartre a croisé le fer, en permanence, avec la théorie marxiste et ses représentants les plus en vue, autant qu’avec les organisations qui, alors, s’en réclamaient. Celui qui fut le compagnon de route puis le critique hétérodoxe du Parti communiste français, proche des jeunes maos après 1968, soutien indéfectible des mouvements anticolonialistes, s’est attaqué à des questions théoriques et politiques fondamentales : qu’est-ce que l’idéologie, l’aliénation ? L’histoire est-elle toujours celle du primat des forces matérielles ? Pourquoi la dialectique est-elle incontournable ? Qu’est-ce qu’une classe ? Les Trente glorieuses ont-elles rendu inadéquate l’idée de « prolétariat » ?
Mais il s’est également confronté à des interrogations tactiques et stratégiques : faut-il soutenir ou non la gauche réformiste ? Voter aux élections ? Peut-on se passer de la violence en politique ? Toutes questions qui ne sont pas moins actuelles et se posent à tous ceux qui, dans nos temps politiques et théoriques incertains, se demandent ce qu’être révolutionnaire peut vouloir dire.
Sartre et le marxisme réunit ainsi les contributions d’historiens et de philosophes, « sartriens » ou non, qui analysent le rapport critique de Sartre aux principaux courants politiques du marxisme, à ses interlocuteurs théoriques privilégiés, et, enfin, à ses concepts théoriques et politiques les plus névralgiques. Dans Questions de méthode puis Critique de la raison dialectique, « ouvrage marxiste écrit contre les communistes », ainsi que dans ses multiples textes d’intervention réunis dans les Situations, Sartre affirme que le marxisme restera « un horizon indépassable tant que le monde qui l’a produit ne sera pas dépassé ». Le règne du capitalisme est toujours aussi féroce qu’alors, et l’actualité montre que le xxie siècle ne sera pas moins conflictuel que les autres, que les peuples auront à batailler rudement pour se réapproprier leurs destins.

Emmanuel Barot (sous la direction de), Sartre et le marxisme. Paris : La Dispute, 2011.– 398 p.


Introduction par Emmanuel Barot
Sartre et son être de classe, par Juliette Simont
Première Partie : Histoires et situations
Chapitre Premier. Sartre et les communistes français, par Claude Mazauric
Chapitre 2. Sartre, Trotsky et le trotskisme, par Ian Birchall
Chapitre 3. Sartre et Guérin : controverses sur la Révolution française, par Jean-Numa Ducange
Chapitre 4. Sartre et le maoïsme, par Jean Bourgault
Chapitre 5. Entre Marx et l’URSS, par Emmanuel Barot
Deuxième partie : Confrontations
Chapitre 6. Des marxismes contradictoires ? Sartre et Lukács, par Vincent Charbonnier
Chapitre 7. Le marxisme est-il un humanisme ? Sartre et Althusser, par André Constantino Yazbek
Chapitre 8. Sartre avec Fanon : notes et réflexions sur une alliance, par Valentin Schaepelynck
Chapitre 9. Aliénation et quotidienneté : Sartre et Henri Lefebvre, par Laurent Husson
Chapitre 10. Entretien avec Alain Badiou, par Emmanuel Barot
Troisième Partie : Problèmes et concepts théoriques et stratégiques
Chapitre 11. Aux racines de l’idéologie, par Emmanuel Barot
Chapitre 12. L’aliénation comme réification, par Franck Fischbach
Chapitre 13. Philosophie et politique : pour une critique du volontarisme, par Michel Kail
Chapitre 14. Multitudes et luttes : l’enjeu de la dialectique, par Hadi Rizk
Chapitre 15. Perspectives sartriennes sur l’oppression et la lutte, par Ronald Aronson
Conclusion, par Emmanuel Barot
 

mardi 11 octobre 2011

[parution] E.-G. Morelly, Code de la nature

Code de la nature ou le véritable esprit de ses lois

Morelly, le philosophe oublié des Lumières...

En 1755 paraît un petit ouvrage anonyme intitulé Le code de la nature ou le véritable esprit de ses lois (de tout temps négligé ou méconnu). Ce texte, rédigé par un mystérieux Morelly, est éreinté par les grands journaux de l'époque, à cause de ses attaques violentes contre l'institution religieuse et la morale dominante. Il est pourtant considéré parle marquis d'Argenson comme « le livre des livres ». Et selon toute vraisemblance, Rousseau a lu et médité Le code de la nature avant d'écrire Du contrat social...
Le code de la nature est aussi le premier programme socialiste de l'histoire de France : l'ouvrage se termine sur un plan de législation idéale destiné à assurer le bonheur du genre humain, sur la base de l'abolition de la propriété privée et de l'avènement d'une société fraternelle.
C'est une œuvre utopique d'un genre nouveau en France : personne avant Morelly n'avait osé quitter le terrain du romanesque et de la narration fabuleuse, pour affirmer la nécessité de révolutionner aussi radicalement le vieux monde.
C'est aussi un texte philosophique : le programme législatif est précédé de trois « dissertations », dans lesquelles l'auteur ferraille contre ses adversaires sur le terrain moral, politique et métaphysique.
Attribué par certains à Rousseau, par d'autres à Diderot, le texte accède à la fin du XVIIIe siècle au rang de « grand livre socialiste du XVIIIe siècle ».

Les auteurs
Stéphanie Roza, professeure de philosophie, est ATER à l'université de Paris 1-Panthéon Sorbonne. Ses travaux portent sur le courant des « Lumières radicales ».
Étienne-Gabriel Morelly est né vers 1715. On connaît de lui six textes. Le code de la nature est son ultime ouvrage.
  
Étienne-Gabriel Morelly, Le code de la nature ou le véritable esprit des lois.
Montreuil : La ville brûle, 2011.

lundi 10 octobre 2011

[parution] C. Preve, Histoire critique du marxisme

Il s’agit d’une histoire du marxisme (et non d’une relecture ou d’une réinterprétation de la pensée de Marx) qui relance un débat nécessaire parmi les amis de Karl Marx et les penseurs qui se réclament du marxisme – deux catégories qui sont loin de se recouvrir. 
En effet, Marx et le marxisme n’ont pas grand-chose à voir. En France, il s’agit d’une problématique qui, pour rester très minoritaire n’est pas totalement inconnue. Parler du marxisme au singulier est sûrement abusif. Il y a des marxismes, souvent très différents et parfois radicalement opposés. Preve en fait le constat. 
Mais alors que les études marxologiques habituellement classifient les courants du marxisme en fonction des présuppositions théoriques ou des interprétations et réinterprétations de Marx, Preve tente d’appliquer au marxisme la méthode de Marx lui-même, c’est-à-dire la compréhension de la genèse sociale des catégories de la pensée. 
Malgré une œuvre déjà fort consistante qui fait de lui un des penseurs italiens importants parmi ceux qui se sont mis « à l’école de Marx », Costanzo Preve reste presque inconnu en France. La traduction en français et la publication de la Storia Critica del marxismo, parue en 2007, vient donc combler ce manque à l’heure où la crise favorise un sensible retour à Marx. 

Constanzo PREVE est professeur de philosophie à Turin et auteur de Elogio del comunitarismo, 2006, Storia della dialettica, 2006, Storia dell’etica, 2007, Il marxismo e la tradizione culturale europea, 2009.

mardi 6 septembre 2011

Programme 2011-2012 en ligne

Le programme du séminaire pour 2011-2012 est désormais accessible en ligne sur la page d’accueil du site internet du séminaire ainsi que sur le site internet du CHSPM (université Paris 1-Sorbonne). Une affiche-prospectus du programme est en cours d’élaboration et sera bientôt disponible sur le site et le blog.

lundi 11 juillet 2011

Émission sur Althusser

Toute la semaine du 11 au 15 juillet, l’émission de Laure Adler, Hors-Champs sur France Culture est consacré à Louis Althusser. Les invités sont d’un intérêt variable mais c’est toujours intéressant. À propos d’Althusser, rappelons l’ouvrage récent d’Isabelle Garo, Foucault, Deleuze, Althusser & Marx (Démopolis, 2011) ainsi que le collectif Sartre, Lukacs, Althusser : des marxistes en philosophie (PUF, 2005).

mardi 7 juin 2011

lundi 6 juin 2011

Antonio Labriola | « Essais sur la conception matérialiste de l’histoire » [vient de paraître]



« La présente initiative éditoriale n’a pas pour seul but de reconstituer des éléments de mémoire historique concernant un représentant singulier et original du marxisme de l’époque de la Seconde internationale, encore que par les temps qui actuels d’ignorance barbare de toute la tradition de la pensée émancipatrice une telle entreprise trouve déjà en tant que telle sa légitimation intellectuelle et politique. Elle se justifie surtout par la qualité de la pensée condensée dans ces essais et nous oblige à faire le point sur les problèmes difficiles de toute pensée de l’histoire […]. Elle oblige à reconsidérer la possibilité d’une théorie à la fois constructiviste et objective de l’histoire à l’époque de la mondialisation capitaliste. Si Labriola partage des présupposés marxiens et engelsiens qui sont aujourd’hui discutés et même abandonnés, la tension de sa réflexion ouvre sur des problématiques signifiantes et sur des possibles théoriques immanents à ce qui demeure épocal dans la conception matérialiste de l’histoire » (extrait de la préface d’André Tosel, « Antonio Labriola ou le marxisme à “l’essai” »)

Antonio Labriola (1843-1904) est le fondateur du courant marxiste italien. Ami d’Engels, en dialogue avec Georges Sorel, il a renouvelé avec originalité la pensée de Marx à un moment historique où elle semblait être en crise.
Depuis 1902 son œuvre la plus importante, les Essais sur la conception matérialiste de l’histoire, n’était pas traduite en français. Nous la présentons dans une nouvelle traduction. Nous y avons intégré d’autres textes de Labriola, et également la préface de Georges Sorel à la première édition française des Essais et la traduction de l’article de T. Masaryk, « La crise scientifique et philosophique du marxisme contemporain ».
Édition coordonnée par Franck La Brasca avec une préface d’André Tosel

Antonio Labriola, Essais sur la conception matérialiste de l’histoire. Napoli : La Città del Sole ; : Paris : Vrin (« La pensée et l’histoire »), 404 p. — ISBN : 978-88-8292-419-5

jeudi 2 juin 2011

[Vient de paraître] Pour le droit à l'emploi

Les résistances contre les licenciements et le chômage sont indispensables. Mais il faut également discuter à la fois de la crise actuelle du rapport salarial et d’une alternative d’ensemble aux politiques néolibérales.
Pour certains, nous serions à l’aube d’une société post-industrielle, d’un capitalisme « cognitif » permettant d’ores et déjà de sortir du salariat et du « travaillisme », qui a tant marqué le mouvement ouvrier. La défense du droit à l’emploi serait donc devenue archaïque et il faudrait lui substituer la revendication d’un revenu universel.
Pour d’autres, le rapport salarial est avant tout la victime de l’offensive du capital qui vise à le restructurer à son profit, en liquidant les acquis sociaux, en précarisant le statut des travailleurs et en développant le chômage. Dans ce cadre, la défense du droit à l’emploi reste décisive et indissolublement liée à nécessité de la réduction du temps de travail.
Au-delà du débat sur la question du revenu inconditionnel, c’est cette perspective qui sous-tend la démarche de ce «Cahier de l’émancipation » dont les auteurs s’efforcent de présenter les élaborations qu’elle a portées.


Table des matières 
Aperçu sur l’histoire des débats (Antoine Artous)
Pas de droit à l’emploi sans suppression des licenciements
(Laurent Garrouste)
Droit à l’emploi et impératif écologique
(Laurent Garrouste)
Pour un revenu social, inconditionnellement vôtre !
(Leila Chaibi, Simon Cottin-Marx)
Du « statut de chômeur » au droit à l’emploi
(Louis-Marie Barnier)
Pour la semaine de 32 heures
(Collectif)
Droit à l’emploi ou revenu universel ?
(Michel Husson )
Dialectique du salaire socialisé
(Stéphanie Treillet)
Pour un véritable plein-emploi des femmes
(Stéphanie Treillet)
Libérer le travail et se libérer du travail (Antoine Artous)


A. Artous (coord.), Pour le droit à l'emploi. Paris : Syllepse, 2011. – 129 pages
« Les Cahiers de l'émancipation » ISBN : 978-2-84950-308-9

dimanche 15 mai 2011

I. Garo | Foucault, Deleuze, Althusser, Marx : La politique dans la philosophie (Démopolis, 2011)


Considérer l’œuvre d’Althusser en tant que lecture de Marx s’impose, mais pourquoi aborder Foucault et Deleuze sous l’angle de leur relation à Marx ? On s’efforcera de le montrer: c’est la relation constante et essentielle à Marx et au marxisme qui conduit ces trois auteurs à élaborer des œuvres puissantes et originales, qui se présentent toutes trois comme la transformée théorique d’un rapport actif à la politique.

Alors même qu’ils contribuent à faire de Marx une référence théorique parmi d’autres, ces philosophes en maintiennent et en réaffirment l’importance théorique et politique. Dans le même temps, ils se démarquent continûment d’elle et construisent par rapport à ce repère central leur propre trajectoire elliptique. C’est ce mixte de reconnaissance et de discrédit, la combinaison de ce maintien et de cet effacement de la référence à Marx, qui est le trait le plus caractéristique des œuvres de Michel Foucault, Gilles Deleuze et Louis Althusser, trait qui les apparente et les singularise tout à la fois.
En somme, il s’agit de rompre avec le commentaire académique, occultant la nature d’intervention en situation de ces textes et les traitant comme de pures œuvres de l’esprit, inscrites au registre de la philosophie éternelle. Ainsi, les lectures de Marx proposées par Michel Foucault, Gilles Deleuze et Louis Althusser, pour peu qu’on les analyse de façon précise, se révèlent des voies d’accès privilégiées à ce qui se présente comme politique dans la philosophie, inclusion forcément problématique et problématisante, qui oblige à éviter toute imputation sommaire et toute surpolitisation partisane, mais aussi toute édulcoration.
 
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION : LIRE MARX
La politique dans la philosophie
Le retour du débat ?

I. PHILOSOPHIE ET POLITIQUE, CONTREPOINTS
1/ De la Libération aux années 1960 : ce que « moderniser » veut dire
Les intellectuels dans la Guerre froide
La situation internationale et la guerre d’Algérie
La rénovation du capitalisme
De la SFIO à la deuxième gauche
2/ Marx en France
Premières traductions de Marx et d’Engels
Un marxisme sans Marx ?
La crise du marxisme, à l’intersection du théorique et du politique
La politique sans théorie
Surpolitisation de la théorie : le cas Hegel et la querelle de l’humanisme
Les occasions manquées
L’économie politique et sa critique
3/ La philosophie, permanence et métamorphose
Entre institution et subversion
L’école des philosophes
4/ Le chaudron de Mai et le tournant des années 1970
Puissances de la philosophie
La marginalisation du marxisme
Du conseillisme à l’antitotalitarisme
Un séisme idéologique
La croisade libérale
A bout de souffle ?

II. FOUCAULT L’ARTIFICIER
Une lecture stratégique de Marx
1/ De l’aliénation aux normes
Psychologie et politique
Un parcours dans la philosophie
L’antidialectique
Une alternative au marxisme
2/ Politiques de la vérité
Les mots et les choses : une nouvelle épistémologie
Une autre critique de l’économie politique
Un ricardien nommé Marx
La question de l’engagement, de Sartre aux nouveaux philosophes
 3/ Du modèle de la guerre à la théorie du biopouvoir
Le savoir-pouvoir, un alliage politique
De la guerre des races à la lutte des classes
Technologies de pouvoir
Le concept de biopouvoir : une transition théorique
4/ Le libéralisme, une gouvernementalité
Un tournant théorique
Libertariens et ordolibéraux
Socialisme et marxisme
Etat et parti : penser les institutions
La seconde mort de l’homme

III. DELEUZE LE REFRACTAIRE
1/ Qu’est-ce qu’un philosophe ?
Bergson plutôt que Marx
Nietzsche contre Hegel
L’infâme dialectique
La métamorphose philosophique de la politique
Différence et devenir
2/ Juste une image : la critique de la représentation
Philosophie et politique du cinéma
Le peuple manque
Economie politique libidinale
L’oubli de Marx
3/ Les limites sans dehors du capitalisme
Désir des masses et fascisme
D’imperceptibles révolutions
Politiques de la dispersion
L’Etat et la révolution
Une autre philosophie de l’histoire
4/ L’éloge du flux et ses paradoxes
En colère contre l’époque
Politique de la fuite
Devenir minoritaire et le rester
Une obstination critique

IV. ALTHUSSER LA SENTINELLE
1/ Vers Marx
Hegel de retour
Un engagement philosophique
Lacan et Freud, Althusser et Marx
Les œuvres de jeunesse de Marx
La pratique théorique
L’idéologie, cette pierre tombale
2/ Questions dialectiques, questions stratégiques
L’épistémologie au lieu de la politique
Entre Mao Zedong et Waldeck Rochet
Le congrès d’Argenteuil
De la guérilla en philosophie
Portrait de Marx en philosophe
 3/ Lire Marx lecteur
Vues et bévues de l'économie politique
Contre l’historicisme
L’autocritique
La reproduction du mode de production
Appareils Idéologiques d’Etat et assujettissement
4/ Enfin la crise !
De l’idéologie en général
La politique en solitaire
L’indépassable philosophie
L’échec et sa théorie

CONCLUSION : APRES LA DEFAITE
Relire Marx
La thèse postmoderne
La bifurcation
Philosophie, politique et critique de l'économie politique
Un nouvel agenda critique


mardi 12 avril 2011

Nouveautés : Rémy Herrara, Réflexions sur la crise & vidéos

vous trouverez sur le site du séminaire le texte de l'intervention de Rémy Herrera, Réflexions sur la crise du capital à où figure également un lien pour accéder à la vidéo de sa conférence.

Vous trouverez également sur le site du CHSPM, les vidéos des conférences disponibles pour l'année 2010-2011 et pour le moment celles de :

Daniel TANURO, L’impossible capitalisme vert. Les marxistes face à l’urgence écologique

Alain BIHR, Le fétichisme dans Le Capital

Fabrice BENSIMON, La Situation de la classe laborieuse en Angleterre de Friedrich Engels à l’épreuve de la critique historique.

Patrick MASSA, Marx et la mobilité sociale

Sylvie APRILE, 1848, la fin d’une exception française

De la journée d’études Dialectique & histoire, les interventions de : I. Garo, L’infâme dialectique : le rejet de la dialectique ; J. -N. Ducange, Le marxisme de la Deuxième Internationale et la dialectique ; A. Burgio, Querelle autour du conflit ; A. Tosel, Quelles dialectiques pour l’histoire se faisant ? Récit et construction théorique chez Labriola ; C. Mazauric, Comprendre l’histoire de la Révolution française : dialectique de l’objet ou représentation dialectique du mouvement ? 

Rémy HERRERA, Réflexions sur la crise du capital : causes, mécanismes, effets, alternatives

Étienne BALIBAR, Marx n’était pas marxiste, et pourtant…

André TOSEL, Affects et insoumission (de l’indignation, de la colère et de la haine) à l’époque de la soumission réelle

lundi 14 mars 2011

Soirée d'hommage à Jacques Texier (Paris, 18 mars 2011)

Une soirée d’hommage à Jacques Texier aura lieu à Paris ce vendredi 18 mars, à partir de 19 heures, au Centre Culturel La Clef, Cinéma La Clef, 21 rue de la Clef, 75005 Paris (M° Censier-Daubenton).
 
Elle est organisée par un certain nombre d'amis qui l'ont côtoyé dans les divers cercles militants et groupes de recherche auxquels il a participé.
Plusieurs de ceux et celles qui l’ont connu parleront de sa vie, de ses engagements et de ses travaux scientifiques.
 
Notamment ses filles et Arielle, Elsa, son frère Robert, Fernando Malverde, Jean Rony, Nicolas Pasquarelli, Nicolas Tertulian, Francette Lazard, Antoine Artous et Henri Maler. 
 André Tosel et Yvon Quiniou ont adressé un message.
 
Vous êtes ensuite invités à un pot amical.

vendredi 4 mars 2011

E. Barot | Marx au pays des soviets ou les deux visages du communisme

Marx au pays des soviets ou les deux visages du communisme

Parler des deux visages du communisme, ce pourrait être mettre en balance son côté radieux et son côté obscur. À 1917 opposer Staline, et à l'œuvre théorique de Marx opposer les errances du « socialisme réalisé ». Mais comprendre comment les idées deviennent des formes de société ne peut se réduire à la question mécanique de l'application, droite ou déviante, d'une théorie.
Marx le savait, et il n'a pas élaboré de théorie systématique du communisme. Il s'est pourtant interrogé inlassablement sur son ambivalence et sur le problème des fins et des moyens de la révolution. L'enjeu est important et mène au concept explosif de « dictature du prolétariat » qui ultérieurement, avec Lénine, fera l'histoire.
L'URSS ne fut pas le pays des soviets, mais celui de leur destruction : à l'heure des post-capitalismes et des alter-mondes possibles, le livre revient sur les théories politiques de Marx pour, avec lui, renouveler notre regard sur l'histoire du XXe siècle et nourrir avec lucidité une véritable contre-hégémonie organisée.

lundi 28 février 2011

Daniel Bensaïd | La politique comme art stratégique



 
Hannah Arendt s’inquiétait que la politique puisse disparaître complètement du monde. Les désastres du siècle étaient tels que la question de savoir si la politique avait «encore un sens» devenait inévitable. Pour elle, le totalitarisme était la forme de cette disparition redoutée.
Nous avons aujourd’hui affaire à une autre figure du péril: le totalitarisme à visage humain du despotisme de marché. La politique s’y trouve laminée entre l’ordre naturalisé des marchés financiers et les prescriptions moralisantes du capital ventriloque. Fin de la politique et fin de l’histoire coïncident alors dans l’infernale répétition de l’éternité marchande.
L’idée d’une autre société est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet dans le monde d’aujourd’hui. Nous voici condamnés à vivre dans le monde où nous vivons.
Daniel Bensaïd, qui s’inscrit en faux contre cette problématique, tente ici de répondre à cette désespérance en portant son attention aux débats du mouvement altermondialiste, en interrogeant Marx, Lénine et les années 1970, notamment en Europe du Sud et en Amérique latine. Il souligne tout à la fois les continuités et les ruptures, afin de donner de la profondeur théorique et historique aux controverses actuelles.
Daniel Bensaïd a notamment publié Marx l’intempestif (Fayard, 1995), La discordance des temps (Les éditions de la Passion, 1995), Qui est le juge ? Pour en finir avec le tribunal de l’histoire (Fayard, 1999), Fragments mécréants. Sur les mythes identitaire et la république imaginaire (L. Scheer/Lignes, 2005), Éloge de la politique profane (A. Michel, 2008).

Sommaire
Avant-propos de Antoine Artous
Et si on arrêtait tout ?
« Les sauts ! Les sauts ! Les sauts ! » : Lénine et la politique
Stratégie et politique : de Marx à la 3e Internationale
Front unique et hégémonie
Temps historiques et rythmes politiques
Les dépossédés. Marx dans la lutte anticapitaliste d’aujourd’hui et de demain, Entretien avec Louis-Philippe Lavallée
Nous débarrasser des fétiches de la religion de l’Histoire, Entretien avec André Perez
Puissances du communisme
  

 

vendredi 25 février 2011

André Tosel | Scénarios de la mondialisation culturelle


Du retour du religieux
Peut-on parler d’une culture mondiale ? À première vue la réponse est positive. La mondialisation repose sur une universalisation économique accompagnée d’une universalisation politique. Le système de l’économie monde repose sur l’expansion des marchés et sur la généralisation de l’entreprise comme institution totale. Ce système a pour forme politique la démocratie régime appelée à se répandre partout avec ses droits de l’homme et du citoyen. L’universalisation culturelle semble s’imposer avec les médias de masse du capitalisme cognitif, avec l’unification linguistique opérée par l’anglo-américain, avec l’expansion d’un idéal de vie individualiste centré sur la consommation. Le néolibéralisme se présente comme la conception totalisante du monde, de ce monde.
C’est ainsi en ces conditions que s’accomplit ce que l’on nomme le retour de la religion. Sous ce terme se dissimule une pluralité de phénomènes qui défient les théories disponibles de la religion notamment celles qui se définissent comme critique de l’imaginaire idéologique. Concurrence des monothéismes, vitalité exceptionnelle de l’Islam, recul des hérésies égalitaires du christianisme, poussées d’intégrisme théologico-politique au sein des religions universelles, tentations de recours à la guerre sainte, émergence de religions bricolées soutenant l’intégration dans une société de concurrence, marché des croyances absurdes et ce au sein d’une époque qui devait être selon Weber celle du désenchantement et du rationalisme calculateur. Sous cette mosaïque bigarrée se constituent des rapports complexes de pouvoir autour d’enjeux bien terrestres et rien n’assure que les masses subalternes ne trouvent là satisfaction de leur désir d’émancipation cruellement dénié.
***
Civilisations, cultures, conflits
Au sein d’un monde déchiré par la guerre globale et les états de violence interethniques la civilisation est considérée comme enjeu, d’un choc. La civilisation occidentale, dominante, se juge par la bouche de certains interprètes directement menacée par d’autres rivales, notamment la civilisation islamique. Les accusations d’impérialisme ne sont pas nouvelles. Depuis le 11 septembre 2001 la tentation est grande pour les leaders occidentaux de récuser l’accusation en faisant valoir la menace terroriste et de donner à leur hégémonie une diction civilisatrice exclusive. S’opère un usage rétorsif de l’incrimination de barbarie. En fait il importe de déconstruire la notion asymétrique de civilisation en prenant la mesure de la barbarie immanente à la mondialisation capitaliste et de distinguer entre islamophobie politiquement injustifiable et critique légitime des religions. L’enjeu est d’empêcher que la problématique confuse du choc des civilisations ne se transforme en prophétie auto-réalisatrice.

mardi 22 février 2011

J.-N. Ducange & F. Touati | Marx, l'histoire et les révolutions

Marx, l’histoire et les révolutions

Depuis quelques années, on n'a de cesse de proclamer « le retour de Marx », notamment pour vanter ses analyses des contradictions de l'économie capitaliste. Sa conception de l'histoire reste quant à elle largement rangée au rayon des antiquités, au côté des « expériences socialistes ». Pourtant, le matérialisme historique est un élément central de la pensée de Marx, celui qui permet de comprendre les conditions fondamentales de l'histoire et de l'émancipation des hommes.
Dans un langage clair et accessible Jean-Numa Ducange et Mohamed Fayçal Touati exposent les fondements de la conception matérialiste de l'histoire, ainsi que les textes et l'action de Marx au moment des révolutions de 1848 et 1871. Ils plaident pour un retour, fût-ce critique, sur cet élément clé de la pensée de Marx.
Une attention particulière est portée à la double dimension diagnostique-critique et prospective de la dialectique, au rôle déterminant de l'action et à la spécificité de l'écriture marxienne de l'histoire : penser l'histoire pour la faire. 

Jean-Numa Ducange & Fayçal Touati, Marx, l’histoire et les révolutions. Montreuil : La ville brûle, 2010. – 128 p.