dimanche 29 août 2010

Écologie, marxisme, politique…


En complément du livre de Daniel Tanuro, évoqué dans le précédent billet, signalons cet article de Fabrice Flipo sur Marx et l’écologie, à partir du livre de John Bellamy Foster, Marx’s Ecology : Materialism and Nature (Monthly Review Press, 2000) et intitulé « L’écologie politique est-elle réactionnaire ? L’enjeu des choix technologiques chez John Bellamy Foster » accessible sur le site de la revue électronique Sens public à cette adresse.

jeudi 26 août 2010

D. Tanuro | L'impossible capitalisme vert


D'un côté, trois milliards de gens vivent dans des conditions indignes de l'humanité. Enseignement, santé, énergie, eau, alimentation, mobilité, logement : individuellement leurs besoins sont modestes mais, au total, ils sont énormes. Les satisfaire n'est possible qu'en augmentant la production matérielle. De l'autre côté, deux cents ans de productivisme ont mené le système climatique au bord de l'infarctus. Éviter que les changements climatiques s'emballent et frappent des centaines de millions d'êtres humains impose de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Donc la consommation des énergies fossiles nécessaires aujourd'hui à la transformation des ressources prélevées dans l'environnement. Donc la production matérielle. Comment stabiliser le climat tout en satisfaisant le droit légitime au développement de celles et ceux qui n'ont rien, ou si peu... et qui sont en même temps les principales victimes du réchauffement ? C'est le casse-tête du siècle.
 Dans ce livre, Daniel Tanuro propose de réconcilier l'écologie et le projet socialiste, parce que le capitalisme ne saura rien résoudre. Contre les sceptiques, il montre le fonctionnement exemplaire des scientifiques au sein du GIEC, mais aussi comment les gouvernements sous-estiment en permanence ses recommandations. Il montre aussi que le marché du carbone a pour principal résultat d'enrichir et de renforcer les grands pollueurs, ceux qui ont intérêt à brûler des combustibles fossiles le plus longtemps possible.
Si l'on n'est pas capable d'articuler les luttes économiques et le combat pour la protection de l'environnement, le capitalisme causera des catastrophes sociales et environnementales de grande ampleur. Quelles erreurs ceux qui se réclament du socialisme ont-ils commises pour que cette articulation semble aujourd'hui si difficile ?

Daniel Tanuro est ingénieur agronome et environnementaliste. Il collabore au Monde diplomatique et a fondé l'ONG belge « Climat et justice sociale ».  
Préface, de Michel Husson : Pour un socialisme vert
Introduction
1. Le savoir indispensable à la décision
2. L’énormité de la chose
3. Une fausse conscience « anthropique »
4. Le nécessaire et le possible
5. Le double obstacle capitaliste
6. Une politique de gribouille
7. Le pied collé à l’accélérateur
8. Pauvres en surnombre et apprentis sorciers
9. Verdissement ou pourrissement ?
10. La seule liberté possible
Épilogue : Un espoir est né à Copenhague
 
Daniel Tanuro, L'impossible capitalisme vert. Paris : La Découverte, 2010. – 308 p. (Les Empêcheurs de penser en rond)