dimanche 28 mars 2010

Re-nouveautés

Plusieurs textes viennent d’être récemment remis à disposition sur le site du séminaire. Ils sont accessibles directement via la rubrique « articles récents », soit, un peu en vrac :
M. Husson, Comprendre le capitalisme actuel 
B. Boostels, La leçon de Rancière : Malaise dans la politique ou on a raison de se mésentendre 
A. Tosel, Kommunismus/Communisme/Communism/Communismo 
D. Losurdo, Con Gramsci oltre Marx e oltre Gramsci 
V. Charbonnier, Ire rationnelle ? À propos de « La destruction de la raison » de G. Lukács. 1/ Un rationalisme du progrès 
S. Zizek, Essai sur l’herméneutique stalinienne 
L. Vincenti, Faut-il jeter l’individu avec le sujet ? Du devenir de l’individu dans la philosophie d’Althusser 
P. Hallward, Jacques Rancière et la théâtrocratie ou Les limites de l’égalité improvisée 
S. Kouvélakis, Après le capitalisme, la vie ! 
P. Hallward, Depending on Inconsistency: Badiou’s Answer to the “Guiding Question of All Contemporary Philosophy” 
N. Tertulian, L’ontologie chez Heidegger et Lukacs, phénoménologie et dialectique 
E. Hobsbawn, La conception marxiste de l’histoire.
Nous allons poursuivre la remise en ligne des textes naguère disponibles mais si certains textes vous manquent, n’hésitez pas à nous solliciter, nous nous efforcerons de les remettre en ligne au plus vite. Pareillement en cas de difficultés d’accès.

dimanche 21 mars 2010

Changement de programme et nouveautés

Signalons d'abord un petit changement de programme pour le mois d'avril :

3 avril 2010 | Lucien Calvié, Heine/Marx

10 avril 2010 | Luc Vincenti, Fichte et le marxisme

17 avril 2010 | André Tosel, Colère, résistance, insoumission

Quelques petites nouveautés sur le site du séminaire ensuite, lequel commence à s'étoffer des textes anciennement disponibles sur l'ancien site

Vous trouverez ainsi un chapitre extrait de l'ouvrage d'E. Hobsbawn, Marx et l'histoire : textes inédits (Paris : Démopolis, 2008) : « La conception marxiste de l'histoire ».


Deux textes sur Lukacs. La version courte d'un texte de Nicolas Tertulian, L'ontologie chez Heidegger et Lukacs : phénoménologie et dialectique, dont la version intégrale est en cours de préparation pour une édition ultérieure. Et un texte de Vincent Charbonnier à propos de La destruction de la raison de Lukacs, Ire rationnelle ?


Un texte de Sophie Wahnich, support de son intervention au séminaire du 29 novembre 2008, La longue patience du peuple.

vendredi 5 mars 2010

« Quelques réflexions sur les rapports entre le marxisme et l’historiographie de la Révolution française ». Entretien de Claude Mazauric avec Julien Louvrier

Penser la relation entre le marxisme et l’histoire de la Révolution française, marxisme au sens de la pensée de Marx d’une part, de l’utilisation du cadre conceptuel de la pensée de Marx par les historiens d’autre part, implique de rappeler une banalité et un paradoxe. L’historien de la Révolution française, qu’il soit marxiste ou non, ne peut se passer de Marx. Pourtant Marx n’a écrit aucun ouvrage sur l’histoire la Révolution française même s’il eut le projet d’écrire une histoire de la Convention. Par ailleurs, ses réflexions sur la Révolution de 1789 ne constituent pas un corpus comparable aux grandes synthèses historiques rédigées au cours du XIXe siècle par les historiens libéraux et romantiques tels Guizot, Tocqueville ou Michelet, dont l’apport est indispensable au chercheur spécialisé dans l’étude de la période révolutionnaire. Paradoxalement, l’historiographie de la Révolution française ne s’est pour autant pas développée sans lui. Au tournant du siècle, Jean Jaurès a le premier revendiqué l’influence directe de la pensée de Marx sur son approche de l’histoire révolutionnaire. Marquée par la prise en compte inédite de la dimension socio-économique des phénomènes historiques et singulièrement de l’épisode révolutionnaire français, son Histoire socialiste de la Révolution française (1) a ouvert la voie à un champ de recherche fructueux dont se sont réclamés les plus grands spécialistes de l’histoire de la Révolution, notamment Georges Lefebvre, Ernest Labrousse et Albert Soboul. Dans ce cadre, résultat de la rencontre entre une tradition érudite et inspirée par les préceptes de l’Ecole méthodique (« positiviste ») d’étude de la Révolution française et une conception totalisante de l’histoire issue de la pensée de Marx, s’est épanouie une historiographie marxiste ou marxisante de la Révolution intrinsèquement liée à cette configuration historique particulière. D’inspiration jaurésienne, donc socialiste et républicaine, l’historiographie marxiste de la Révolution française n’a rien d’un catéchisme, elle est au contraire riche de sa diversité et d’une histoire dont elle ne saurait être isolée. (lire la suite)

(1) Publiée d’abord sous forme de fascicules entre 1901 et 1904. Dernière édition sous la direction d’Albert Soboul aux Editions Sociales, 1968.

L'intégralité des entretiens sera accessible en ligne à partir du mois d'avril 2011 sur le site de Revues.org
Signalons également l'article de Julien Louvrier, « Marx, le marxisme et les historiens de la Révolution francaise au XXe siècle », accessible à cette adresse