lundi 5 janvier 2009

Héritages de Feuerbach


La pensée de Ludwig Feuerbach (1804-1872) occupe une position originale dans le champ de la réflexion philosophique. Son intérêt a souvent été ramené au rôle qu’elle a pu jouer dans la formation intellectuelle du « jeune Marx ». Il convient cependant d’envisager les Héritages de Feuerbach de manière plus large en prenant en considération aussi bien les conditions d’élaboration de sa pensée que les conditions de sa postérité, donc de ses divers usages philosophiques (parfois inattendus ou implicites). Tel est l’objectif du présent ouvrage qui, à travers une série d’études inédites, met en perspective l’œuvre de Feuerbach et lui restitue ainsi sa puissance de rayonnement.
Dans un premier temps, se trouve élucidé le rapport problématique, mais constitutif, de la philosophie de Feuerbach à l’hégélianisme et, à travers lui, à la tradition de l’idéalisme allemand. D’autres études s’attachent à montrer comment Marx et Nietzsche ont pu à la fois exploiter la fonction critique de cette philosophie et en éprouver les insuffisances théoriques et pratiques. Pourtant, l’importance de la pensée de Feuerbach ne se mesure pas seulement à l’influence directe qu’elle a pu exercer sur ses contemporains mais également aux espaces de convergence que cette pensée s’est montrée capable de dessiner au-delà d’elle-même, et qui constituent à proprement parler son actualité. Cette actualité se dessine notamment dans les travaux de Blumenberg, de Sartre ou de Debord qui, par les interprétations qu’ils proposent de la pensée feuerbachienne, en renouvellent la fécondité et la pertinence pour notre temps.

Sommaire

Philippe Sabot (éd.), Héritages de Feuerbach. Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2008. – 200 p.

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